Depuis ses origines, l’art s’est entre autres efforcé d’aider l’homme à formaliser des concepts pour la vie, la mort, l’univers et l’existence de Dieu. L’art a non seulement fait office d’illustration, mais a aussi souvent revêtu une fonction rituelle ou cérémonielle pour la vénération et l’adoration des grands mystères qui entourent l’existence. Les choses changèrent au vingtième siècle, Dieu ayant entre-temps été déclaré mort : l’essentiel de l’art moderne conservait, certes, une fonction méditative, mais la signification d’enseignement et d’accompagnement à la génération de concepts pour l’ici et l’au-delà était moins proéminente ou était infléchie par l’ironie. L’homme est aujourd’hui toutefois encore à la recherche de certitudes comme balises de vie. En dépit de la connaissance et du sens critique qu’elle a accumulés au fil du temps, l’humanité est, en effet, plus que jamais en proie au doute et ne parvient pas à s’affranchir des questions existentielles qui pèsent sur l’existence.